Lundi matin
Cher Monsieur Hayashi,
J’esperais avoir le plaisir de votre bonne visite cette semaine passé. Vous avez sans doute été trop occupé pour venir. Vous m’auriez du reste trouvé encore grippe. A présent je vais tout à fait bien et je puis sortir. Mais ma femme qui a gagné une grippe, a été encore plus fortement atteinte que moi et est encore assez sérieusement undisposée. Si ce sucré temps voulait
se remettre au beau définitivement je pense qu’elle se remettrait aussi rapidement. Le temps n’est pas engageant pour partir à la mer. C’est désolant. Déjà l’année dernière nous avons eu un printemps et un été deplorable. Enfin esperons que ça va s’arranger.
Si donc vous avez quelque chose à me communiquer et que vous ne puissiez venir, mettez-moi un mot et je me rendrai aussitôt chez vous, au jour et à l’heure indiquée.
Veuillez me rappeler au bon souvenir de Monsieur Nagasaki, et mille bonnes amitiés de votre dévoué,
Henri Rivière.
Gueneau qui vient me voir presque tous les jours est plongé dans les bouquins et déchiffre les signatures ! Mais c’est égal. J’aurais joliment besoin de vos lumières pour identifier tous les livres qui ne portent pas les numéros de votre vente.
HR